Aymeric Hainaux

Composition musicale

Artiste visuel au sortir des Beaux-Arts, Aymeric Hainaux a découvert dans le human beatbox une grande puissance d’expression immédiate. Conjointement à ces pratiques, l’organisation de concerts et l’édition de livres et de disques se sont ajoutées à son répertoire comme autant de nouveaux médiums. Cette dynamique allait donner naissance en 2013, avec le joueur de banjo Stéphane Barascud, à Cantenac Dagar, un duo de musique brute, criarde, écrite et élastique reposant sur un instrumentarium réduit au minimum (un micro, un banjo, branchés sur une table de mixage). En concert ils jouent toujours dans la foule, afin de toucher la joie d’habiter le présent, de tendre une musique vers les gens qui les entourent et la partager avec eux dans l’instant.

“Il me semble que la chose la plus importante est de construire un monde dans lequel on a envie de vivre. Toutes ces choses explorées donnent un sens à ma vie, elles sont peut-être une goutte de beauté ajoutée au lac de beauté dont nous avons besoin.”

Un artiste pluridisciplinaire

Beatboxer, auteur de bande dessinée, artiste visuel et poète, Aymeric Hainaux fait figure d’artiste total. Hainaux aime beaucoup la marche, ce qui l’amène à une observation fine de la terre et nourrit une œuvre où le dialogue entre l’être humain et son environnement est évoqué de manière à la fois poétique et frontale. Profondément indépendant, il connaît ses premiers succès en auto-éditant des ouvrages tels que Melancholia, puis en initiant une tournée de performances en auto-stop qui durera près de sept années sur trois continents. Fondateur du groupe Cantenac Dagar, il s’illustre depuis vingt ans dans une pratique du beatbox très personnelle. À Miami, scène légendaire du hip-hop, Aymeric Hainaux a rencontré des artistes beatboxers pour confronter sa propre pratique à d’autres approches et visions et engager des collaborations entre musique, poésie et recherche.

Son travail en résidence

Cela fait à-peu-près 20 ans qu’il pratique le human beatbox d’une manière toute personnelle ; des percussions extrêmement fines, compressées, ressemblant à la fameuse boîte à rythmes japonaise Roland TR-909, s’écartant donc des sonorités organiques et gutturales caractéristiques du hip-hop. Ses concerts en solo sont des performances où la musique créée est dirigée par le geste et les silences. C’est sur ce socle qu’il s’est construit. Cantenac Dagar a délivré par la suite des habitudes qu’il avait déjà façonnées et cultivées au fil des années. En effet, leur musique fait bouger les gens, elle sonne comme un folklore inconnu enrichi par toutes nos nourritures musicales et nos expériences.

Avec la Villa Albertine, il veut désormais confronter sa pratique à cette culture du hip-hop qu’il connait peu et souhaite rencontrer des artistes provenant de ce milieu et échanger avec eux, graviter dans leurs lieux. Il ne sait pas comment mais espère détruire en lui une chose, provoquer une cassure qui sera une branche ajoutée à l’arbre. Seule la confrontation directe avec ces artistes et ces lieux peut lui apporter cette étape.

 

Artistes à découvrir