Benjamin Attahir
Composition musicale
Né à Toulouse en 1989, Benjamin Attahir commence par l’apprentissage du violon puis, très tôt se passionne pour la composition. Il compte parmi ses maîtres Alain Louvier, Édith Canat de Chizy, Marc-André Dalbavie, Laurent Petitgirard, Gérard Pesson, ainsi que Pierre Boulez. Parallèlement, il perfectionne sa pratique du violon auprès d’Ami Flammer et se produit au sein de formations tels que le Jersey Chamber Orchestra, et l’Ensemble Intercontemporain notamment.
Benjamin Attahir a été deux fois lauréat du Concours Général et s’est vu décerner à deux reprises de prix de la SACEM. Il remporte en 2013 un premier prix au USA International Harp Competition de Bloomington pour la pièce De l’obscurité II pour harpe seule, aussi imposée pour l’édition 2014 du concours international Lili Laskine à Paris. En 2015, c’est le Concours International de la ville de Boulogne qui lui attribue un premier prix pour sa pièce de clavecin La Capricieuse. Il est aussi lauréat de la Tribune Internationale des Compositeurs de l’UNESCO (2011), primé deux fois par l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France (dont Prix Pierre Cardin 2015) et reçoit en 2016 le prix Francis et Mica Salabert de la SACEM.
Ses œuvres sont jouées pas divers ensembles et orchestres (l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de Lucerne, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki, le Tokyo Sinfonietta, l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre de l’Opéra de Massy, l’Orchestre de Caen, Le Balcon, Les Éléments…) et dans les salles telles que la Philharmonie de Paris, le Nouvel Auditorium de Radio France, le KKL de Lucerne, le Théâtre du Châtelet, l’Arsenal de Metz, la Tonhalle de Düsseldorf, les Invalides, le 104, la Halle aux Grains de Toulouse, l’espace de projection de l’IRCAM ou encore le Suntory Hall de Tokyo.
Créations
En novembre 2012, il est invité en tant que violoniste et compositeur à créer une pièce concertante dans le cadre de la programmation du London Symphony Orchestra au LSO St Lucke’s et dirige à Paris la première de son opéra-ballet L’appel d’Ereshkigal. En 2015, il poursuit son exploration du domaine scénique en dirigeant la création de sa réécriture du premier opéra en langue française, La Pastorale d’Issy de 1659 dont seul le livret subsiste. Profondément attiré par la direction d’orchestre qu’il étudie au conservatoire de Paris, Benjamin Attahir a dirigé de nombreuses créations de ses contemporains et fonde en 2012, avec le tubiste et serpentiste Patrick Wibart, l’ensemble ÆNEA, dédié à la redécouverte des répertoires classiques français ainsi qu’à l’élaboration d’œuvres nouvelles sur instruments historiques.
Au cours de l’année 2013-14, il collabore avec l’Orchestre National de France et le groupe Moriarty, il est aussi compositeur invité à la Gaudeamus Muziekweek d’Utrecht et crée au Festival de Lucerne une pièce symphonique sous la direction artistique de Pierre Boulez. Il signe deux concertos, l’un pour hautbois (Olivier Stankievicz et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse dirigé par Tugan Sokhiev) – repris à Tokyo – et l’autre pour violon (Hae-Sun Kang / Bruno Mantovani au Festival Messiaen). Par ailleurs, il assure en tant que chef la création mondiale d’une pièce pour ensemble de Betsy Jolas à la Cité de la Musique de Paris.
L’année 2015 est marquée par deux premières rencontres : l’une avec l’Ensemble Intercontemporain pour les célébrations du quatre-vingt-dixième anniversaire de Pierre Boulez à la Philharmonie de Paris et l’autre avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Par ailleurs, il réalise et interprète – avec le théorbiste Romain Falik – la musique pour Phèdre de Racine, production Comédie Française / France Culture, mise en scène par Éric Génovèse et donnée en première au Studio 104 de la maison de la Radio.
Fasciné par le lien entre le monde contemporain et l’objet historique prélevé au passé, il crée en 2016 Nach(t)spiel, un final additionnel au Konzertstück op.84 de Max Bruch pour la violoniste Geneviève Laurenceau et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.
Il travaille actuellement à une commande Philhamonie de Paris / Théâtre Liyuan de Quanzhou (Chine), du quatuor Arod, du quatuor Van Kuijk, à un concerto pour piano pour l’ouverture de la Boulez-Saal – Berlin, dirigé et interprété par Daniel Barenboim (septembre 2017) un concerto pour serpent (ONLille), à un concerto pour violon pour Renaud Capuçon (18/19), ainsi qu’à un opéra dont il dirigera la création à La Monnaie de Bruxelles (septembre 2019).
Benjamin Attahir est pensionnaire à la Villa Médicis pour l’année 2016-2017 et sera compositeur en résidence à l’Orchestre National de Lille pour les saisons 17/18 et 18/19. Ses œuvres sont éditées aux éditions Durand-Salabert (Universal Music Publishing).