Flore Falcinelli
Métiers d'artFlore Falcinelli a développé très tôt un goût pour la laque, matériau auquel elle se dédie en sortant de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art – ENSAAMA Olivier de Serres en 2011. A cette technique s’ajoute à sa palette l’urushi, la laque japonaise dont le vernis Martin, sa spécialité, est le pendant européen. Dans son travail, naturellement inspiré de la vie animale et de la matière végétale dont la laque est issue, les oeuvres se déploient entre contenant et contenu dans un dialogue subtil entre ses deux techniques de prédilection, tout en réactualisant son désir de mieux appréhender les ponts entre laques européennes et japonaises.
Le projet élaboré au Japon par Flore Falcinelli vise à poursuivre le dialogue qu’elle entretient depuis ses débuts avec une double tradition, celle du vernis Martin et celle de l’Urushi. En tant que matériaux, l’un et l’autre recouvrent des objets à la manière d’une peau, surface de contact, organe par lequel on se touche et on se reconnaît. Ses recherches, qui l’ont amené au-delà de la technique, à interroger une possible porosité entre les catégories classiques dévolue à l’art et à l’artisanat, afin de trouver un lâcher-prise dans son geste. Cette recherche s’est développée à travers des projets explorant différents aspects de l’œuvre en mouvement, comme avec l’expérience du Ryûboku et le passage du temps.
Photos 1 et 2 : Flore Falcinelli, Ryûboku, crédit Pétrel l Roumagnac (duo), 2020
Portrait : crédit Villa Kujoyama, 2020