Fanny Taillandier
LittératureFanny Taillandier (1986) grandit en Île-de-France. Elle suit des études de lettres, passe l’agrégation et enseigne pendant dix ans dans la même région.
Après Les Confessions du Monstre, (Flammarion, 2013), elle publie en 2016 Les états et empires du Lotissement Grand siècle, (PUF, Perspectives critiques), une fiction documentaire jouant sur les codes de la SF récompensée du prix Fénéon et du prix Révélation de la Société des Gens de Lettres. En 2018, Par les écrans du monde, enquête romanesque sur notre rapport aux images autour des événements du 11 septembre 2001, est finaliste des prix Wepler, Femina et Médicis.
Elle tient une chronique, Cut-up Nation, dans le magazine Mouvement et écrit dans différentes revues. Elle développe aussi des formes de lectures musicales et sonores présentées dans différents lieux (Maison de la Poésie, bibliothèques). Parallèlement à l’écriture, elle collabore à des expositions collectives (Rencontres d’Arles 2018, Hors-Pistes 2017) dans lesquelles elle cherche à spatialiser l’écriture par le son ou par l’installation.
Avec l’installation Rêves de pierre, empires de papier, Fanny Taillandier entremêle histoire coloniale (italienne, avec l’invasion de l’Éthiopie en 1935 par Benito Mussolini, et française, avec l’indépendance de l’Algérie en 1962) et planification urbaine (les « città di fondazione » dans les Marais Pontins italiens dès 1932 et le développement des villes nouvelles en France métropolitaine par l’ancien préfet d’Algérie) pour mettre en lumière en quoi l’acte de fonder des villes nouvelles est un geste impérial.
L’installation imagine les mots de ces rêves de pierre, détaille une propagande fictive qui révèle la trame de ces empires de papier.
Photos 1 et 2 : Fanny Taillandier, Rêves de pierre, empires de papier, credit Daniele Molajoli, exposition dans le tourbillon du tout monde, 2020.jpg
Portrait : crédit Samuel Gratacap, 2019