Simon Boudvin

Né en 1979 au Mans, Simon Boudvin est un artiste français.

Simon Boudvin a étudié aux Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Giuseppe Penone et à l’école d’architecture de Paris-Malaquais. Il enseigne depuis 2007 dans différents établissements et actuellement à l’École nationale supérieure de paysage. Son travail émerge à la croisée de ces différents champs, attentif aux mutations des territoires qu’il parcourt. Il procède tantôt à leur relevé détaillé, tantôt à leur reconstitution, à l’exercice de leur description, à leur photographie. Ils font la matière de ses livres (Tyndo de Thouars, éditions P, 2015 ; Col de l’échelle, éditions P, 2018 ; Un nouveau musée, co-édition MER/Accattone, 2019 ; Ailanthus Altissima, éditions B42, 2020).

Ses travaux ont été présentés dans différents centres d’art en France (La Salle de bain, Lyon, 2010 ; Les Églises, Chelles, 2011 ; CREDAC, Ivry, 2012 ; CRAC Alsace, 2016 ; MRAC, Sérignan, 2016 ; Les Capucins, Embrun, 2018 ; SHED, 2019) et à l’international (Form Content, Londres, 2008 ; Project Art Center, Dublin, 2015 ; Extra City, Antwerp, 2016 ; Kunstraum, Düsseldorf, 2016 ; Fondation Eugenio Almeida, Evora, 2017 ; MAC, Montréal, 2017).

Le projet qu’il a mené à la Villa Médicis s’articule autour de l’année 1978, période où le sort de Rome est confié à l’imagination de 12 architectes, figures majeures de la scène postmoderne européenne et américaine. Ils se partagent le grand plan de Rome réalisé en 1748 par l’architecte et cartographe Giambattista Nolli et projettent la ville dans une uchronie qui rompt avec le fonctionnalisme et les utopies des années précédentes, et renoue avec la dynamique du tissu hétéroclite existant. Cette rupture est présentée dans le cadre d’une exposition, Roma interrotta, avec laquelle ils ouvrent le bal d’un style nouveau, qui chante l’histoire et l’éclectisme, l’anecdote et le spectacle. Simon Boudvin propose d’adopter ce point de départ historique pour faire de son temps de résidence celui de la découverte de Rome et des constructions influencées par cette récente période.

1 – PINO (Roma), 2021, arbre, photographie, vues de l’exposition « ECCO », Villa Médicis
2 – DI UOMINI E PECORE (Pietralata), 2021, papier, colle – © Claudia Caprotti
3 – BLOTS, FLASHES, STRIPES AND WORMS (Milano), 2021-2022, édition Roma publications, Villa Médicis